Telumehtar Admin
Messages : 498 Date d'inscription : 05/08/2007 Age : 52 Localisation : Annon-In-Ethir
| Sujet: Re: Eldegar Barandath Lun 6 Oct - 14:56 | |
| " C'est l'heure capitaine. Il faut y aller. Pour le Rohan, pour le Roi !". Eothred avait appris le départ d'Eldegar juste avant que l'assaut ne soit lancé sur Urugarth, et ce furent les dernières paroles du rohir avant qu'il ne lance au galop son cheval vers le sud. Vers les frontières incertaines d'une Marche qui tentait de discerner les fidèles parmi les ennemis amassés devant ses portes. Les dernières paroles d'Eldegar Barandath avant longtemps. Au moment où la compagnie qu'avait rejoint le capitaine Isenfold s'engageait dans les passes d'Erech Bogbereth, Eothred avait décidé de ne rien partager de sa tristesse avec les combattants, même si Barundir était à ses côtés pour cet exploit. Il craignait le poids d'une mauvaise nouvelle alors que le ciel ne laissait percer aucun espoir. Aucune étoile. Les portes de fer fûrent forcées. Les corps des angmarim et des serviteurs égarés reçurent la compassion de mortels empenages. Les orques tombaient sous les lames et l'acier ne brillait que d'un sang noir et chaud. Le fracas des trolls et la lourdeur de leurs râles rauques emplissaient l'air lorsqu'ils s'effondraient. Les gobelins agonisaient dans leur démentes injonctions, la gorge gargouillant d'un bouillon sanglant, les brasiers consumant leurs chairs condamnées. Les autels et leurs idoles cruelles furent livrées aux flammes, alors que la meute hurlant à la mort implorait des maîtres qui les avait abandonné. Lagmas enfin, sous le bruissement maudit de milles ailes de nuit, chût comme ses capitaines avant lui, et un étrange calme envahi lentement la soeur de Carn Dûm, sauvage et impie. Le songe d'un rohir chevauchant planait sur le champ de bataille, et son cor appelant à la guerre résonnait encore. Eothred lui dédia ces victoires en une silencieuse prière. Tandis que les combattants ôtaient leurs heaumes et laissaient leurs cheveux libres, dans la poussière et les cendres, les visages maculés par la sueur et le sang, une cariole gravissait la route haute de Staffolde à des lieux des escarpements maudits d'Angmar. Eldegar avait veillé à ce que les précieuses ressources de son héritage de joaillier parviennent au manoir d'Heren Iaur. En témoignage de ses dons, en souvenir d'un compagnon et d'un frère. Lorsqu'il franchirait de nouveau la porte des résidences, Eothred songerait à l'eored, libre et rapide comme les flots de l'Isen. Il louerait l'éclat des lances scintillant dans les champs, traversés par le rire et les chevaux. Il s'en était fait la promesse. * * * * | |
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